“Nearly ten years later, Élodie Merland returned to the places where she narrated her descriptions (One hour galleries); not a single telephone box. The artist then took a photograph of these spaces freed of their cramped edifices. The artist’s photographs evoke that which has been erased rather than buried. Moreover, they do not refer to History’s tragic events, but rather to the histories of the billions of non-recorded conversations, deemed unimportant and inenarrable, that were shared through hundreds of thousands of now obsolete telephone boxes.” Arnaud Dejeammes, Waiting, attentiveness (extract), 2021.
Facettes Quelle liberté pour l'artiste ?
n°7 / 2021 Annual review
Paper edition / 10€ 17 x 24 cm, 136 pages ISSN: 2418-0238
Out of stock
« Le rôle des artistes, c'est assez étrange... La misère du monde va avec la beauté du monde et c'est une espèce de bordel monstrueux dans lequel les artistes sont, et nous les artistes on est les plus réceptifs à la réalité, on sait ce que c'est la réalité, donc on fait avec ça, on fait avec des contradictions. On a conscience des luttes politiques, de la misère du monde, des réfugiés, et en même temps on produit de la beauté, c'est absolument intenable comme histoire. Mais bon, on y arrive. » Jean-Michel Alberola
leChassis Les mots vifs d’Élodie Merland
n°5 / Fall-Winter 2018 Biannual review - Support platform to emerging artists
Author: Ana Bordenave
Paper edition / 5€ 16 x 24 cm, 54 pages ISSN: 2553-1158 10 000 copies
« En se promenant à un détour de rue, un mot retiendrait notre attention. Une petite intervention viendrait perturber l’existant avec discrétion. Nous croiserions sans le savoir une œuvre d’Élodie Merland. Originaire du nord de la France, diplômée de l’École Supérieure d’Art du Nord-Pas de Calais Dunkerque-Tourcoing, puis de l’École Supérieure d’Art de Toulon, Élodie Merland navigue entre performance, édition, installation et graffitis d’un autre genre. Soulignant la réalité sans la flatter, l’artiste a exposé entre autres à Dunkerque, Rennes, Folkestone au Royaume-Uni, et Roubaix notamment pour Watch This Space 9. »
« Et si nous nous échappions un instant ? Enfiler rapidement un gilet et sortir prendre l’air. Laisser de côté les habitudes quotidiennes. S’enfuir dans la nature et faire un peu de bruit. Murmurer nos mots à qui passe. Parler de tout et de rien, d’amour, de sexe, de mort, d’oubli, du temps, de solitude, de rires. Parler de la vieillesse sans évoquer les rides. Suite à une résidence effectuée au début de cette année à la fondation Schadet-Vercoustre − une maison de retraite située à Bourbourg −, j’ai écrit des phrases qui évoquaient les discussions, les observations et le temps que j’ai passé avec les résidents, essentiellement des femmes, dont la mémoire est défaillante. Parfois, je me suis laissé surprendre par leur présence. Souvent, nous avons fait connaissance. Ils m’ont acceptée dans leur cercle, me considérant comme une résidente au même titre qu’eux. Des amitiés sont nées, de la tendresse s’est installée. Puis, j’allais pisser et ils m’oubliaient. »
Douze récits dits cacographiques | Philippe Robert
« PASSER DOMESTICUS effectua douze vols entre le lundi 30 juillet et le samedi 11 août 2018 afin de rejoindre, depuis son nid, les grandes stèles obliques et d’acier qu’on avait installées exprès pour lui – c’est, en tous les cas, ce qu’il imaginera alors – à la sortie de la ville. Douze vols réguliers entrecoupés par de courtes pauses, s’arrêtant ici sur la branche d’un platane ou se posant là au bord d’une ancienne fontaine aujourd’hui fleurie. Plus tard, il affirmera, à qui voulait bien l’entendre et sans jamais s’en expliquer, que ces douze vols devinrent rapidement initiatiques. S’agissait-il pour Passer d’affirmer que la stricte régularité de ces vols (il y eut cependant quelques égarements) étant évidemment inhabituelle pour un oiseau, leur trajet précis avait été décidé pour lui, vols écrits au préalable et qui ne laissaient que peu de place à sa fantaisie ? Ou pensait-il, jalousement, à ce Corvus fragilegus qui, prenant la plume, évoquera pour nous « le souvenir d’une très longue chute du haut des cieux » ? Pensait-il encore à cette partie de pétanque que se disputèrent deux jeunes enfants dans le jardin d’une ancienne ferme et que commentèrent, avec quelques autres volatiles, à peine muchés dans la frondaison d’un grand chêne solitaire, trois Turdus melura bavards et facétieux ? Il convient de dire ici que cela restera un mystère. »
Deux mots à se dire Roubaix, July-August 2017
Artist's book / 2017 Memoirs of residence
Author: Élodie Merland
Paper edition / 25€ (+ shipping charges) 18 x 26 cm 2 books A5, 1 poster A3, 3 postcards A6, 1 Joker card ISBN: 978-2-9562258-0-5 100 copies numbered and signed
« Été 2017, je parcours la ville de Roubaix. Ses rues, ses quartiers. Dans mon sac, mon appareil photo. À l’air libre, mes yeux grands ouverts. Attentifs. À l’écoute. Prêts à se laisser surprendre.
Je capture une lumière, des couleurs, des compositions ; résultats d’une consommation de la vie quotidienne. Des transformations progressives. Des dégradations et des abandons. Et puis, des écritures et des mots.
Des déchets deviennent nature morte. Des quartiers évoluent à leur rythme.
Mes yeux se concentrent sur cette lumière posée sur la ville, qui met en avant ces quartiers, tels qu’ils sont. Vrais. Durs. Trashs. Sincères. Attachants.
Fresnoy-Mackellerie. Je parcours ce quartier un peu plus que les autres. Je tente de le redécouvrir. J’y ai vécu d’octobre 2011 à janvier 2013. J’ai deux mots à lui dire.
Armée de bombes de peinture, j’interviens dans l’espace public. J’écris. Je reviens sur plusieurs moments amers vécus ici.
Je compose un texte. Plusieurs centaines de mots qui viennent dépeindre quelques instants de ma vie roubaisienne. Des rencontres, pas toujours agréables. Des agressions. Des frayeurs.
Voilà donc des dérives, des photos, des mots. Une histoire.
Des maux sur la ville. »
Love is waiting
Special edition, Éditions du Carreau / 2017
Author: Élodie Merland Preface: Philippe Robert
Paper edition / 5€ (+ shipping charges) 13.4 x 20 cm, 32 pages ISBN: 979-10-94522-05-9 30 copies numbered
“The silence of the spectators floods the Brewery Tap (Folkestone). I initiate the waiting gesture. I walk a hundred paces toing and froing over five to seven metres. I stare at the laminated flooring where my steps echo. After six return journeys, I begin the recitation of Love is Waiting, a non exhaustive list of my expectations for love – past or present – written in English, a language that is not my own. The performance lasts seventeen minutes and fifty-six seconds. Each phrase is followed by a silence of a varied length. The steps quicken, simultaneously with the speed of the phrases. Then after all, the recitation like the steps, slow until they come to an end.”
Parler des mots dits Folkestone, July-August 2016
Artist's book / 2016 Memoirs of residence
Author: Élodie Merland
Paper edition / 10€ (+ shipping charges) 11.3 x 16.2 cm, 64 pages 1 book A6, 4 postcards A6 200 copies numbered and signed
“From the 11th of July to the 20th of August, I carried out an artistic residence that I have named Showdown. This took place in Folkestone, a charming town situated at the seaside, in the south of England. I produced several photographs, particularly views of the sea and sky – being without means of understanding – completely absorbed by the horizon which from time to time disappeared and created an absolute fusion between the waves and the clouds yet at other times seemed to confront and separate, as if this line had such a force that it prevented the sky and the sea from communicating, staying simply there, one next to the other, silent. These collisions and these harmonies could, none the less evoke my face to face with this English language that I struggle to master. Since the first day of my arrival, I gave myself instructions to write down each evening, my face to face with the English language. A kind of residency diary, mainly describing the exchanges and the conversations that took place. Talking about the words said, but talking about these in English to face the language as closely as possible; and sometimes, popping in several French words or expressions, not always wanting to translate my feelings. The English words that I have written include, despite myself, errors and faux pas. This diary vows to no translation possible, incorporating my errors as an integral part of this publishing project.”
Concert Pictural 26 June 2011
Artist's book / 2012
Trace of collective performance
Author: Élodie Merland
Paper edition / 5€ (+ shipping charges) 12.8 x 13 cm, 40 pages 50 copies numbered and signed
« Le dimanche 26 juin 2011, de 20h à 20h10, 19 personnes situées dans 14 villes françaises ont donné un concert pictural. Durant ces dix minutes, dix solistes, trois duos et un trio ont chanté les couleurs, mobiles ou non, d’un tableau qui défilait devant eux. Soit 14 scènes pour un regard posé sur le monde. Chacun de ces 19 membres d’un seul groupe, formé pour l’occasion, a ainsi joué cette musique debout, assis sur un banc, sur une chaise, au coin d’une rue, sur une place, dans un restaurant, sous la mer, dans un jardin ou encore chez soi. Des lieux ouverts permettant d’écouter, selon le choix de la ville, une des 14 partitions non-écrites de ce concert. »
With the participation of Mathieu Arbez-Hermoso, Lise Aymard, François Coadou, Teddy Corosine, Marie-Lise Coulomb, Boubacar Diallo, Sandrine Ehrhart, Xavier Feugray, Aude Hennion, Mélanie Lecointe, Gaëlle Le Floch, Olivier Lemesle, Adeline Maillet, Élodie Merland, Ève Pietruschi, Philippe Robert, Ian Simms, Clémentine Vandenberghe, Marianne Villière.
Les galeries d'une heure May 2009 to May 2010
Artist's book / 2011
Author: Élodie Merland
Paper edition / 30€ (+ shipping charges) 19.7 x 11 cm, 198 pages 65 copies
« De mai 2009 à mai 2010, chaque dimanche et pendant une heure seulement, j’ai occupé 52 cabines téléphoniques. Dans chacune d’entre-elles, transformées pour l’occasion en galeries d’environ 1m², j’attendais les appels de personnes que j’avais au préalable invitées à me joindre. J’évoquais alors quatre vues faites de détails et d’incidents que j’avais sous les yeux, leur orientation cardinale correspondant aux quatre fenêtres de la cabine. Chaque description durait environ une dizaine de minutes, le nombre d’appels par galerie pouvant aller de un à six, dans le meilleur des cas. L ’ensemble de ces promenades immobiles sont aujourd’hui comme autant de cartes postales sonores et leur adresse, l’éclairage d’une réalité écoutée. Les galeries d’une heure proposent de la mémoire et de l’oubli, quelque chose d’éphémère mais aussi de persistant pourvu que l’on en ait visité plusieurs. La présente édition restitue l’ensemble des descriptions que j’ai effectuées tout au long de cette année. »
Les galeries d'une heure May 2009 to May 2010
Edition / 2010
Author: Élodie Merland
Paper edition / 30€ (+ shipping charges) 44.5 x 60.5 cm, 2 maps 100 copies numbered and signed
Digital drawing, offset printing. Maps of the cities of Dunkirk and Toulon and their surroundings. A numbering indicates the location of phone boxes used for the projects One hour galleries and Concert for 52 phone boxes.
Semaine 46.10 DIKU? Espace d'art Le Moulin, La Valette-du-Var
n°255 / 2010 Weekly review for contemporary art
Author: François Coadou Preface: Jean-Marc Réol
Paper edition / 4€ (+ shipping charges) 17 x 24 cm, 16 pages ISSN: 1766-6465
« Cette année, l’exposition des diplômés 2010 de l’École Supérieure d’Art de Toulon Provence Méditerranée a lieu à l’Espace d’Art Le Moulin à La Valette-du-Var. Nous sommes heureux d’accueillir dans ce lieu, dédié à la création artistique contemporaine au plus haut niveau, les onzes artistes lauréats du DNSEP de juin dernier. »
With Éwelina Aillaud, Thomas Bissière, William Bruet, Sandra Ferreri, Stéphanie Jason, Nathalie Kossiakoff, Gaëlle Le Floch, Élodie Merland, Nina Scceletton, Sacha Stoliarova, Antonia Turlan.